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Les jeunes et les écrans

Les fées qui se penchent sur les berceaux de nos enfants sont « connectées » ! Les jeunes ont un rapport aux écrans qui dépasse leur simple utilisation. Ils consomment du contenu digital jour et nuit pour beaucoup. Pour nos jeunes, l’écran n’est pas seulement un objet mais est devenu un lien, la porte d’accès à un ailleurs magique aux contours infinis, sans les limites frustrantes et angoissantes imposées par le monde réel. C’est un doudou qui les accompagne partout, une télécommande magique qui leur donnerait du pouvoir, la toute puissance. Leur retirer leurs écrans, c’est les amputer d’un membre qui serait le prolongement d’eux, les priver d’une présence permanente qui leur permet de croire ainsi qu’ils ne sont plus jamais seuls.

La vie avec les écrans pour les jeunes est l’assurance de leur perte de la notion de temporalité, donc du réel. Ils oublient les angoisses du temps qui s’écoule, la finitude, le principe de mort. Les limites de l’espace et du temps disparaissent. Toute frustration est gommée par des réponses à des satisfactions immédiates. Les écrans, utilisés au-delà de leurs fonctionnalités premières d’outils véhiculent un mensonge au principe de vie ; négation des réalités (temps – espace – sentiments). Les jeunes sont aujourd’hui de moins en moins préparés à affronter le le monde adulte et choisissent de se réfugier dans le virtuel dont l’inconséquence les rassure.

Le jeune est fragile, sa personnalité est en pleine construction. Il aura de sérieuses difficultés à devenir une personne autonome s’il est en situation de dépendance. L’isolement social et affectif de l’enfant et de l’adolescent en état d’addiction à son écran peut très fréquemment engendrer des difficultés familiales et sociales. L’adolescent va manifester, par son comportement replié, un retrait de la vie de famille et un désinvestissement dans ses relations amicales. Il va délaisser sa vie au collège, au lycée. Le risque est le basculement dans l’échec scolaire. Pour les jeunes enfermés dans un univers digital, prisonniers de leurs écrans, il est à craindre, dans le futur, une augmentation de dépression, d’états limites et de personnalités psychotiques.

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